Maires de Chocques

Avant tout, un peu d'histoire, la naissance du principe de la "commune", en tant que telle, remonte au XIème siècle. On parle de "maire" à partir du XIIème siècle sous différents termes : échevins, conseillers, syndics, consuls, etc., dès lors qu'elle est reconnue politiquement et juridiquement.

Élu au suffrage direct par les citoyens actifs de la commune pour 2 ans depuis 1789.
 

A partir de l'année 1795, le maire est appelé "agent municipal".

En 1799, par la Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799), les maires sont nommés par le préfet pour les villes de moins de 5000 habitants.

Pour Chocques, le nom donné à la mairie est le nom "maison commune".

A partir de 1800, l'appellation "maire" revient.

Entre 1801 et 1867, le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu.

La Restauration instaure la nomination du maire et de ses conseillers. Après 1831, les maires sont nommés par le préfet pour les villes de moins de 3000 habitants, et jusqu'en 1848.

A partir de juillet 1848, le conseil municipal élit le maire pour les communes de moins de 6000 habitants.

Entre 1851 et 1870, le maire est élu par le préfet pour les communes de moins de 3000 habitants et à partir de 1855, il est élu pour 5 ans.

De 1870 à 1982, les maires sont à nouveau élu par le conseil municipal.

Le 5 avril 1884, une loi est promulguée sur l'organisation municipale. Elle établit le principe de l'élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l'importance de la commun
e (sauf pour Paris). Elle fixe le mandat à quatre ans.

La loi du 10 avril 1929 porte de quatre à six ans la durée du mandat des conseillers municipaux, et donc des maires.

Sous Vichy, par la loi du 16 novembre 1940, les maires des communes de plus de 10 000 habitants sont nommés par le gouvernement, ceux des communes de 2000 à 10 000 habitants, par le préfet. Les maires des communes de moins de 2000 habitants sont élus par le conseil municipal.

Voici la liste nominative des maires depuis le commencement :

Maire en 1790 : Philippe DELELIS (février à septembre) et DELEHELLE-DESMARETZ (à partir de septembre)

Maire de 1791 à 1794 : LEPILLET Louis
Métier : Cabaretier

Adjoint Municipal François MERVEILLE (cabaretier)
‼ → Résultat des élections de 1790 

• 1793 (avant mai) Membre du conseil général de Chocques & officier public Fidel Joseph LEPAGE 
• 1793 (après mai)  Membre du conseil général de Chocques & officier public Philippe Jacob PAU 
• 1794 Officier Municipal de la commune Adrien DEPORTE  
• 8ème jours pluviose an III   Officier Municipal de la commune Hubert PIGNON 
• Officier Municipal de la commune Ferdinand BONAVENTURE 
• AN III 24 FRUCTIDOR Officier Municipal de la commune Jean-Baptiste OBRY

Maire en 1835 : OBRY Jean-Baptiste

A été Officier Municipal avant d'être maire de Chocques

• 1855 - 1867 : Adjoint au Maire - Ferdinand GAMBLIN
• 1882 Adjoint au Maire - Jean-Baptiste MARSIL  

Maire en 1887 : MANIEZ Charles

Maire entre 1888/avril 1890 : MARSIL Jean-Baptiste

Maire en 1891 : HECHTER

Maire en 1891 : SENECHAL Usmar Désiré Louis  (° 1826 Fouquereuil / † Chocques le 13 mars 1893/67 ans et 5 mois)

- Maire et fabricant de sucre
- Habitait l'Abbaye
- Conseiller d'arrondissement et président du syndicat des distillateurs: Mr HANICOTTE
- Adjoint au maire : Mr Victor ROUSSEL

Issu de "L'annuaire du Pas-de-Calais" 1891

 

 

 

Maire de 1893 à 1900 : HAVIEZ Edmond 
Il était aussi le Docteur de la ville

Adjoint municipal Victor ROUSSEL

• "Mariage de son fils Edmond HAVIEZ également" Grand écho du Nord de la France 24/01/1913 
• "Rapport et délibérations 1907https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828541m/f784.item"

Maire en 1901/1906 : DUCROQUET Norbert

► 4ème circonscription de Béthune,DELESALLE et LAMENDIN à Béthune
►A tenté de dissoudre le corps des sapeurs pompiers en 1903

 
Maire en 1911 : HAVIEZ Edmond

Maire de 1912 à 1916 : KINZIGER Louis

En octobre 1939, , le préfet suspend les conseils municipaux communistes jusqu’à la fin des hostilités et nomme des Délégations spéciales qui auront les mêmes pouvoirs à Annezin, Cauchy-à-la-Tour, Chocques, Liévin, Harnes, Sallaumines et Douvrin.

M. KINZIGER Louis, commerçant à Chocques fut nommé Président de cette Délégation. (Source : page Chocques Hier à Demain)

 

Extrait du Réveil
du Nord 18/11/1923

Maire de 1919 à 1935 : HECHTER Henri  

Né le 12 avril 1880 à Chocques, fils d'Antoine et d'Adélaïde BIGOT

Service militaire en 1900
 

 

Matricule N°537 - Classe 1900 Page 1
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Partagé sur la page
"Chocques hier à demain"

SFIO - Section Française de l'Internationale Ouvrière) - (1)

Mineur de profession et né à Chocques le 11 avril 1880, il descendit à la mine en 1893. A travaillé aux Mines de Marles.
Sergent au premier régiment d'infanterie
Fut blessé le 03 août 1917 à la bataille des Flandres
Obtins le grade d'adjudant, d'adjudant-chef, de Sous-Lieutenant et de Lieutenant 
Au 101ème régiment d'infanterie, il était Lieutenant porte-drapeau et fut l'objet de nombreuses citations.
Distinction à titre militaire "Chevalier de la Légion d'honneur"

Son adjoint à la mairie est Émile BAUX.

1922 : Article du 08/10/1922 - Réponse d'Henri HECHTER par voir de presse

08/10/1922 - La Vague

Extrait du Réveil
du Nord 18/11/1923

En 1935, il fut battu par la liste communiste dirigée par Florimond Obry, sur laquelle figurait son frère, Auguste HECHTER.

17/02/1935 - Grand Echo du Nord

• Élection municipales 1919
• 27/11/1919 : Bulletin des réfugiés du Pas-De-Calais - Élection du 30 novembre 1919 
• 23/07/1924 : "Monsieur Hechter, Maire socialiste, défend l'ordre" - L'humanité
• 05/09/1925 : Les cahiers des droits de l'homme (page 395)
• 27/11/1925 : "Mr Hechter, maire S.F.I.O. de Chocques, est un policier" - L'humanité
• 21/02/1933 : "Les championnats des Flandres" - Le Grand Echo du Nord de la France 
  
•  01/03/1933 :  "BOXE : Les Championnats amateurs des Flandres" - Le Grand Echo du Nord de la France
• 17/02/1935 : "Diffamation à Chocques" - Le Grand Echo du Nord de la France 
• Coopérative fondée sous l'impulsion des socialistes : "La solidarité"
• Voir aussi notre article sur le mystérieux assassinat de son frère Antoine Louis Joseph HECHTER

Florimond Isaac Joseph OBRY

Maire de 1935 à 1939 : OBRY Florimond Isaac Joseph 
(PCF - Partie Communiste Français)

Né le 09 septembre 1892 à Bruay-En-Artois.
 
Son père était Maximilien OBRY et sa mère Joséphine Julie Catherine LUC (Charcutiers)


 

Matricule N° 2512 - Voici sa fiche matricule

http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/a083cafdbf8f6dc6df2140b61a40422a (1ère page)

http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/77cf0fe87e016c2309759eae24733e4c (seconde partie


Marié à Lozinghem le 10 septembre 1932 avec Delphine Marie RICHIR

Décédé le 18 février 1986 à Lure (94 ans).

Inhumation le 22 février à Chocques.

Il a été conseiller municipal entre 1919 et 1924 puis entre 1929 et 1935 pour finalement être élu maire de la ville en 1935.

Il s’est présenté aux législatives en 1928 dans la 1ère circonscription de Béthune. Il recueillit 3000 voix sur 19000 inscrits.

•  Élections Béthune :
   
• 19/04/1928 - Le Temps : Election Béthune
• 23/04/1928 - Grand Echo du Nord de la France : Élection Béthune
• 30/04/1928 - Grand Echo du Nord de la France : Élection Béthune
• 11/10/1937 - Grand Écho du Nord de la France : Élection Béthune
  

• Ancien combattant (entre 1913 à 1917) sur le Jean BART en Méditerranée :
  
  Petit point historique...
  
  
  "Le Jean-Bart sert en Méditerranée, durant la Première Guerre mondiale. Il est torpillé le 21 décembre 1914 par le sous-marin autrichien U12 dans le canal d'Otrante. Sérieusement touché sur le bâbord avant, au niveau de la cambuse, il repart à faible allure sur Malte, où il arrive le 27 décembre pour subir des réparations. Il ne quittera son bassin de réparation à Malte que le 1^er avril 1915. En fin de conflit, il est attaché à la 1^re escadre de Corfou"
  Et ici, vous trouverez plus de renseignements sur le navire, ses déplacements ainsi que sur le nommé JEAN BART 
  Une liste des personnes qu'il aurait côtoyées et malheureusement décédées pendant la période 1913-1917
  
  
  
  

• Membre fondateur de l A.R.A.C (Association Républicaine des Anciens combattants)
• 16/10/1922 - L'humanité - Don Grévistes
• 18/12/1930 - L'humanité - Permanence Chocques
• 25/05/1936 - Grand Echo du Nord de la France - Congrès Régional
• 18/10/1937 - Grand Echo du Nord de la France - Election Béthune

• Fondateur de l'étoile sportive de Chocques, médaille d’argent des sports

• Chevalier du mérite, fondateur de la cellule communiste appelée "Barbusse" de Chocques en 1920,

• Déporté politique au Maroc où il s'est évadé au bout de quatre ans. (Sources archives département du Pas-de-Calais- m177 - renseignements fournis par la mairie de Chocques)

Maire de 1944 à 1965

Louis Célestin Joseph DELELIS

: DELELIS Louis Célestin Joseph
Né le 17 février 1904 à Gonnehem
Marié le X
Décédé le X

• Entre 1953 et 1959 : Adjoints au Maire - Paul HURET, Julien GALLET, Henri BREUVART, Paul DUFOUR

Maire en 1971 : VOLANT Victor 

(DVG - Divers Gauche)
Né le 19 mai 1938 à Brevequin

Docteur sur Chocques également

• Entre 1971 et 1983 : Adjoints au Maire -  Albert GRIFFART (retraité), Roger BILLET (ingénieur conseil), Paul PENEL (inspecteur de la sécurité sociale), Gustave LEROY (employé au travaux publics de l'État).
  

Maire depuis 2001 : MASSART Yvon 
(PS - Partie Socialiste)

Retraité de Bridgestone. (Réélu pour le mandat 2014-2020)

14/05/2016 : “Chocques : le maire dépose un pourvoi devant le Conseil d’État” - Suite de la bagarre juridique entre le maire de Chocques et son opposant Alain Hénon. Yvon Massart a enfin reçu la notification de sa condamnation devant le tribunal administratif de Lille. Le premier recommandé n’est jamais arrivé en mairie. « On a dû réclamer. » C’est réglé depuis le 18 avril et, avec son avocat, Me Balat, il a saisi le Conseil d’État – sans passer par la Cour d’appel de Douai puisque le litige avec son opposant Alain Hénon porte sur « la consultation et la communication de documents administratifs ou d’archives publiques » (source : La Voix du Nord)

 

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Pour aller plus loin :

(1) "Chocques en 1922, l'inauguration du Monument aux morts divise la commune" - VDN - 02/01/2014

Bibliographie :

Encyclopédie socialiste syndicale et coopérative de l'internationale Ouvrière